Sofie Prenez, Photographe plasticienne, Visual Artist.

Dotée d'un Master en Arts Plastiques, complété par une formation en communication et à l'école des Beaux Arts, ma pratique s'est orientée de plus en plus vers le médium photographique et les techniques numériques, pour s'inscrire dans une mise en scène du quotidien autour de la notion d'anachronisme. Les images tableaux multiplient les points de vues et posent un regard sur ces lieux rencontrés, et questionnent notre rapport au monde.

Le travail photographique interroge le proche, l'immédiat, l'ici, l'ailleurs.
Comment un déjà-vu, un déjà-là se transforme en un jamais-vu ?
« L'ailleurs est ce lieu toujours assignable où je suis tout en restant ici et maintenant dans mon lieu actuel. Nous sommes toujours, et de plus en plus, à la fois là et hors là, ici et ailleurs ».

Les différentes séries viennent illustrer ces propos, avec leurs compositions graphiques, colorées.
> Mes premiers travaux s’articulent autour de l’objet seconde vie (second hand) ; quel est son statut ? quelle est la nature de l’objet
en tant qu’objet recyclé en fin de cycle de la consommation ? Ici, il est question de détournement de l’objet dans un relevé de formes.
> La seconde série de photographies " paysages urbains" est le fruit d’un parcours itinérant dans les grandes villes européennes, il s’agit de repérer les changements, les mutations urbaines de nos mégalopoles ; elle décrit l’invasion de nos villes sur des territoires de plus en plus vastes, où la nature cède sa place, ne laissant plus aucun territoire vierge. Elle est un témoignage du changement. Il s'agit d'investir le territoire urbain à la manière des situationnistes, rendre compte de sa présence, déambuler, parcourir.
Les compositions photographiques prennent en compte l’architecture et la nature du lieu dans une redéfinition de celui-ci : investigation d’un lieu à la fois familier et étranger autour de la notion d’anachronisme. L’architecture de la période classique se mêle à l’architecture contemporaine et porte un regard croisé, sur l’évolution de notre socièté à forte densité.

> Dans la série le regard hybride, les photographies sont habitées par la figure de la femme, elle est l'ondine mélancolique, l'esprit de la nature, la femme orchidée, le regard du spectateur est invité à plonger dans ce monde hybride. Il parcourt un univers muséal, transfiguré par la présence des muses qui sont des miroirs aux multiples faces reflétant tout à tour la créatrice, le sujet regardant, le sujet regardé et les apparences illusoires de celui qui s'y regarde. Une métaphore du regard.

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